La forêt est un puits de carbone naturel qui permet de limiter les gaz à effet de serre. Elle fixe une partie du carbone dans les arbres tandis qu'une autre partie est immobilisée dans le sol. Il est donc important de préserver les sols forestiers et même d'augmenter leur superficie pour lutter contre le changement climatique.
La forêt, un véritable puits de carbone
Après l’océan, les forêts sont l’un des puits de carbone majeurs de la planète. En effet, la forêt fixe le carbone dans l’atmosphère sous forme de molécules carbonées dans ses bois, ses feuilles, ses fruits et ses racines grâce à la photosynthèse. Ce carbone peut être fixé sous forme de biomasse vivante ou morte dans la forêt et une grande partie est aussi fixée par le sol.
Selon les études du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), la végétation emmagasine plus de carbone qu’elle n’en rejette. Ce qui fait des forêts existantes un véritable puits de carbone.
Afin d’augmenter la quantité de carbone fixée par les forêts, deux issues peuvent être envisagées. La première : augmenter le volume de bois sur pied, soit en augmentant la productivité de bois, soit en diminuant les prélèvements dans les forêts existantes. La deuxième solution consiste à augmenter les superficies forestières. Deux processus qui sont déjà en cours dans les forêts métropolitaines.
Augmenter les superficies forestières, c’est augmenter le stockage de carbone
Depuis 1830, les superficies forestières en France ne cessent d’augmenter. Elles sont passées de 8 millions d’hectares à plus de 16,5 millions en 2018. Cette hausse est le fruit de la déprise agricole pastorale, mais aussi des grandes campagnes de reboisement.
Les derniers chiffres de l’IFN sur l’accroissement des superficies forestières en France indiquent une hausse de 0,6 % par an : 53 000 hectares par an entre 1981 et 1996, et 100 000 hectares par an entre 2006 et 2012. A noter qu’un hectare de forêt représente jusqu’à 100 tonnes de carbone par hectare, preuve que l’augmentation des superficies forestières peut permettre un stockage de carbone important.
Cette augmentation de superficies forestières en France, couplée à l’augmentation de la quantité de carbone fixée par les forêts existantes, aboutit à l’augmentation du stock de carbone de la biomasse forestière. Concrètement, ce stock progresse annuellement de 13,8 millions de tonnes de carbone par an, de 1981 à 2010.
Augmenter le stockage de carbone de manière durable
La France émet près de 122 millions de tonnes de carbone par an, mais la forêt compense d'environ 11 % ces émissions annuelles. Toutefois, l’augmentation des superficies forestières et des volumes de bois ne sera pas sans limite. Il est dès lors nécessaire d’utiliser le bois de manière durable pour allonger la durée de stockage du carbone.
Une première solution consiste à utiliser le bois dans des constructions d’habitations. L’autre solution est d’augmenter le volume de bois sur pied et de développer de nouveaux espaces forestiers pour augmenter la matière organique. Une condition est toutefois nécessaire : assurer une bonne gestion / protection des forêts pour qu’elles puissent se comporter comme un puits de carbone. D’ailleurs, l’IFN estime que le stockage de carbone par les sols forestiers de France métropolitaine atteint près de 4 millions de tonnes de carbone par an. Ce qui justifie l’intérêt porté aux sols forestiers et à leur préservation.
Source : mediaterre
A lire également :
La filière bois dévoile ses dix engagements pour la neutralité carbone