Ce lundi 22 mars, Jonathan Dhiver, fondateur de Meilleur-GF.com a été l'invité de Cédric Decoeur sur BFM Patrimoine. Un échange consacré à la pédagogie autour du Groupement Forestier d’Investissement ou GFI ?
Groupement Forestier : une épargne verte !
Retrouvez ci-dessous la retranscription de l’interview de Jonathan Dhiver
Nous accueillons à présent Jonathan Dhiver. Bonjour Jonathan !
Bonjour Cédric.
Pourquoi êtes-vous venu avec une planche ?
Parce que nous allons parler un peu de forêt. Nous allons parler de Groupement Forestier d’Investissement aujourd’hui.
Vous avez déjà découpé la forêt ?
Je l’ai entretenu surtout.
Ce week-end, nous avons célébré l’arrivée du printemps. C’était une première chose.
Nous avons aussi célébré le 21 mars la Journée Internationale des Forêts, et donc nous avons tous les deux choisi ce matin d’aller se promener en forêt. Notamment de parler des Groupements Forestiers d’Investissement que vous étudiez aussi avec soin.
Nous rappelons d’abord ce que c’est qu’un Groupement Forestier d’Investissement, à part une planche sur un bureau.
Avec joie Cédric !
Le Groupement Forestier d’Investissement détient un ou plusieurs massifs forestiers qui vont être localisés dans plusieurs endroits et puis également avec plusieurs types d’essences (du chêne, feuillus, résineux, etc.).
Le GFI, de son nom, a pour objet l’acquisition, l’amélioration, l’équipement, l’exploitation et bien évidemment la gestion des forêts.
Du coup, un investisseur, il va pouvoir investir à partir de 1 000 € dans des Groupements Forestiers d’Investissement et détenir une épargne verte.
Une part de forêt finalement. Pourquoi investir dans la forêt ? Pourquoi est-ce que c’est intéressant d’investir dans la forêt ?
Il y a beaucoup de raisons et nous sommes très convaincus au sein de Meilleur-gf.com.
Déjà, la première raison, c’est diversifier son patrimoine. Nous savons toutes et tous qu’il est important de diversifier, de ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier.
Investir en Groupement Forestier, c’est pouvoir détenir une part d’épargne qui est dé corrélé des marchés financiers et immobilier. C’est aussi avoir de l’épargne verte.
C’est également investir dans un placement qui est responsable avec beaucoup de leviers. Responsable parce que vous le savez, aujourd’hui, bien entretenir une forêt, c’est aussi participer à la biodiversité, la protéger.
C’est la captation carbone. La photosynthèse, c’est typiquement la captation carbone. Dans cette planche en bois que je vous ai emmené aujourd’hui, il y a du CO² qui a été capté. 10 tonnes de CO² qui sont stockés par hectares par an en forêt.
C’est également soutenir l’économie réelle. 440 000 emplois et je m’arrête encore sur le chiffre, parce que j’en ai déjà parlé. 440 000 emplois, c’est l’équivalent en termes d’emploi de l’industrie automobile française. C’est 60 milliards d’euros de chiffres d’affaires.
Et donc, aujourd’hui, je vous ai emmené quelques produits qui sont issus de l’exploitation de la forêt. Le premier, c’est une feuille. C’est tout simple, mais cela vient bien évidemment des arbres. Et puis, je vous ai emmené une planche de parquet et ce que nous voyons est que cela nous entoure. Je ne vous ai pas emmené de charpente, désolé, c’était un peu compliqué, mais il y a un intérêt fort.
Le dernier élément, c’est que le bois, il nous entoure et qu’il va y avoir de plus en plus de constructions en bois, de plus en plus d’utilisations du bois avec des innovations qui sont clairement très fortes.
Le dernier intérêt d’investir dans un Groupement Forestier d’Investissement, c’est que cela va nous apporter une petite poche de performance, un petit revenu régulier alors très minime entre 0, 5 % et 1 % par an. Mais nous avons quand même cette performance-là.
Il y a des avantages fiscaux, une fiscalité particulière ?
En France, nous aimons défiscaliser.
Normalement, quand il y a un produit financier, c’est aussi qu’il y a aussi un avantage fiscal.
Effectivement, nous pouvons obtenir une réduction fiscale, une réduction d’impôts sur le revenu, 18 % pour le moment. Nous attendons le décret d’application pour passer aux 25 %. Donc vous voyez que dès que le décret sera publié dans quelques semaines, vous investissez 10 000 €, cela vous fait 2 500 € de réduction sur votre feuille fiscale.
Mais nous avons également des droits de transmission. Les droits de transmission sont vraiment très intéressants. Nous allons prendre le cas d’un épargnant qui a investi 100 000 euros. Cet épargnant, malheureusement, il s’en va. Il a des droits de succession qui sont à hauteur de 30 %. S’il a 100 000 euros qui sont détenus sur des livrets, il va avoir une fiscalité de 30 %. Il va donc pouvoir transmettre 70 000 euros.
Avec le Groupement Forestier d’Investissement, nous avons un abattement qui est vraiment intéressant. Il va pouvoir transmettre 16 % de plus. Il y a un intérêt qui s’explique, parce qu’une forêt, nous ne la détenons pas 5 ans ou 10 ans. Nous la détenons vraiment à une durée très longue. C’est du temps très long et je pense que philosophiquement, c’est plutôt pas mal.
Juste un petit mot, parce qu’un groupement, cela fait aussi penser au groupement viticole. Quand nous investissons dans un groupement viticole, nous savons où nous mettons notre argent. Parfois même, le dividende est donné en bouteille sonnante et trébuchante.
Quand nous discutons aussi avec vous de SCPI, vous nous dites, c’est important de regarder ce qu’il y a dans la SCPI, d’aller voir que tel immeuble de bureau est détenu dans votre SCPI.
Là, quand nous avons une part de forêt, quand nous investissons dans une forêt, quand nous sommes une grosse fortune, nous pouvons aller s’y balader, éventuellement y chasser. Mais là quand nous avons une part de forêt, nous savons vraiment où elle notre forêt ? Qu’est-ce que nous avons ? Un demi-arbre ?
C’est la même lisibilité qu’en SCPI, parce que c’est un produit qui est réglementé par l’autorité des marchés financiers.
Par exemple, en nous baladons pendant les vacances, nous pouvons nous dire, tient cette forêt…
M’appartiens, exactement !
Nous sommes copropriétaires ?
Vous en êtes copropriétaire et je pense que même pour vos enfants, vos petits-enfants, cela a du sens. Dans l’univers dans lequel nous sommes aujourd’hui, donner un sens à son épargne et savoir que sa forêt, elle pousse tranquillement et sereinement, je pense que c’est très important.
Vous avez dans votre argumentaire, Jonathan, beaucoup évoqué les questions de verdissement, de développement de la filière bois dans la construction. Nous savons que dans le bâtiment, il y a beaucoup de volonté publique affichée sur cette ossature bois, etc.
Nous pouvons imaginer que la filière aujourd’hui, que les groupements forestiers peuvent absorber l’intérêt croissant pour le bois ou il y a un petit risque de surchauffe, de bulles, de quelque chose comme cela ?
Il y a deux questions dans votre question. La première, c’est sur le paria industriel. Je pense que le paria industriel, très clairement, le gouvernement a lancé un plan de relance très fort. Je pense que cela va monter en puissance.
Le deuxième élément, c’est qu’il y a plein de Français et Françaises qui vont aller dans cette filière-là, parce qu’il y a un vivier d’emplois. Cela veut dire que le taux de chômage, nous pouvons le baisser grâce aux forêts. C’est quand même intéressant, et ce n’est pas de l’emploi qui est dé localisable. L’entretien d’une forêt, c’est sur place.
D’accord ! Si la forêt est là, nous n’allons pas la faire entretenir ailleurs.
Sur les capitaux qui sont présents pour l’investissement dans les Groupements Forestiers pour l’investissement dans la forêt. C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a beaucoup d’intérêts sur ce type de placement et une dynamique sociétale et environnementale, nous en avons parlé.
Les prix des forêts, ils ont augmenté de 3 % par an pendant les 20 dernières années. Donc capitalisé, cela veut dire que les clés de l’hectare moyen ont été multipliées par deux.
Aujourd’hui, même s’il y a beaucoup d’argent qui est présent, nous sommes assez convaincus qu’il y a encore des gisements de valeur à aller chercher. Le prix du carbone aujourd’hui n’a jamais été aussi important en termes de valeur. Ce qu’il faut dire, c’est qu’à un moment donné, ce carbone qui est capté de manière supplémentaire par les forêts qui seront mieux entretenues, parce quenous planterons d’avantage d’arbres, etc., nous pourrons le revendre. Donc il y aura une valeur à chercher.
Après, ceux qui pensent que c’est le moment de vendre leurs forêts, parce qu’ils ont des forêts qui sont grandes de 50 hectares. Nous, nous connaissons très bien les gérants, ils seront ravis de pouvoir les acheter.