Depuis le 24 février et l’invasion russe en Ukraine, nombre de sanctions ont été et continuent d’être prises à l’encontre du belligérant russe. Si de légitimes incertitudes s’installent, elles nous conduisent à réaliser une première analyse de la situation et à nous poser des questions quant à nos choix d’investissements.
Chiffres et enjeux de la production de bois Ukraino-Russe
“Deux poids, deux mesures” : tel est notre ressenti à la lecture des chiffres. D’un côté, l’Ukraine assise sur une forêt de 8 millions d'hectares (soit un deux fois moins que la france), essentiellement épineuse et dans laquelle la sylviculture est relativement peu développée, de l’autre, la Russie et quelques 800 millions d’hectares de forêt soit la plus importante au monde. Si la Russie est notamment connue pour ses exportations en bois d’œuvre, utilisé dans le secteur de la construction, l’Ukraine l’est surtout pour ses résineux et ses produits de sciages.
La France est peu exposée et commerce avec ces deux pays de façon limitée. Les risques directs quant à cette matière première apparaissent donc comme faibles. Notons cependant que, qu’en cas de prolongement du conflit, une possible tension sur les prix du bois pourrait survenir. L’approvisionnement en matériaux de construction (via la Russie) ou en palettes (via l’Ukraine) risquerait alors de s’assécher progressivement, impactant ainsi différents secteurs de l’économie.
Un choix responsable et décorrélé des marchés financiers
Si la forêt française n’a jamais été aussi grande qu’aujourd’hui et voit sa superficie augmenter continuellement de 0,7 % par an depuis 1985, cette dernière connaît de nombreux problèmes liés à son exploitation et à différentes maladies touchant certaines essences de bois. La réflexion menée conjointement par les acteurs de la filière du bois et de législateur est continue avec comme corollaire, celui de trouver un juste équilibre entre ces différents éléments.
Deux fois plus grande que la forêt ukrainienne, la forêt française totalise 17 millions d'hectares soit 31% du territoire national et offre une récolte annuelle de 37,4 millions de mètres cubes. Une surface forestière majoritairement aux mains de propriétaires privés et dont une faible part seulement est gérée par l’ONF (Office National des Forêts).
La France a donc un rôle à jouer dans l’exploitation et le maintien de la filière sylvicole. L’investissement forestier via l’achat de parts de groupement forestier d’investissement est l’opportunité de réaliser un investissement patrimonial, responsable, favorable à l’économie circulaire et encadré par le législateur et pour lesquels la coupe est régulée par des organismes spécialisés. Cet investissement réel et décorrélé des marchés financiers présente des avantages fiscaux délivrés comme contreparties.