Les Groupements Forestiers d'Investissement
Jonathan Dhiver, fondateur de Meilleur-GF.com, était l'invité de BFM Business le 20 septembre, l'occasion de présenter les Groupements Forestiers d'Investissement.
Groupements forestiers : retranscription de l'interview
Cedric Decoeur : Nous accueillions Jonathan Dhiver. Bonjour Jonathan
Jonathan Dhiver : Bonjour Cédric
Cedric Decoeur : Merci beaucoup d’être avec nous pour Meilleur-GF.com, les Groupements Forestiers d’Investissement. Qu’est-ce que c’est exactement un groupement forestier d’investissement ?
Jonathan Dhiver : Le groupement foncier forestier, cela existe depuis 1954. C’était la version après-guerre.
Cedric Decoeur : Et son corolaire le GFV qui est dans le domaine viticole.
Jonathan Dhiver : Voilà, exactement, le GFV sur le viticole, c’est pour pouvoir profiter de bonnes bouteilles de vins pendant le week-end. Le GFI, c’est un peu après. Nous allons juste reparler quelques instants du Groupement Foncier Forestier. Qu’est-ce que c’est ? C’est concrètement pouvoir investir à travers une société civile. Il s’agit d’une SCI, pas immobilière, mais une SCI forestière pour être un peu simple, qui va avoir pour mission d’acheter des massifs forestiers, de les entretenir et de les développer.
Il y a eu une version beaucoup plus moderne qui s’appelle le GFI (Groupement Forestier d’Investissement) qui a été lancé en 2019. Elle permet de donner un accès beaucoup plus élargi à l’ensemble des Français parce que le GFI fait appel public à l’épargne. Cela veut dire qu’il est agréé par l’Autorité des Marchés Financiers qui donne un visa de commercialisation et nous pouvons venir en plateau pour parler des GFI.
Cela permet quoi ? Cela permet un accès qui est meilleur à tous les Français à partir de quelques milliers d’euros et cela permet également une meilleure liquidité.
GF | GFI | |
Date de création | 1954 | 2019 (visa AMF*) |
Garantie du capital | Non | Non |
Responsabilité | Non limitée aux apports | Limitée aux apports |
Appel public à l’épargne | Non | Oui |
Liquidité | Très limitée | Limitée |
Diversification du patrimoine | Moyenne | Elevée |
Cedric Decoeur : Malgré tout, cela reste quand même un placement un peu atypique. Il y a quelques chiffres ou quelques avantages ? Qu’est-ce que c’est exactement ? Comment l’appréhender ? Qu’est-ce que cela représente ?
Jonathan Dhiver : Il s’agit d’un produit qui est assez peu connu, mais pourtant, il y a quand même quelques vertus et nous allons les citer.
Moi, j’aime bien avoir une vision macro. La forêt, c’est 17 millions d’hectares en France à date.
En 1985, c’était 14 millions d’hectares. Nous avions quand même eu la tempête de 1999 entre les deux et nous voyons bien que malgré la tempête, nous avons un sol qui est positif. C’est un premier élément qui est important.
Aujourd’hui en France, trois quarts des investisseurs sont des investisseurs privés. Ces investisseurs privés peuvent disposer de quelques hectares, à quelques centaines d’hectares pour les plus gros et le reste, c’est le pouvoir public qui le détient à travers les communes, collectivités locales et établissements publics. Nous voyons bien que c’est investi par de nombreux Français.
Le premier avantage du GFI, c’est de permettre un accès à partir de quelques milliers d’euros.
Cedric Decoeur : Pas besoin d’être sur une grande fortune.
Jonathan Dhiver : Pas besoin d’être une grande fortune parce qu’une forêt, c’est minimum 500 à 600 milles euros si vous voulez avoir une forêt de taille significative, au moins 50 à 60 ha.
Nous voyons bien qu’il y a déjà un accès qui est facilité. Cela est vraiment intéressant parce que peut-être que parmi vos auditeurs, il y en a certains qui ont envie de verdir leur patrimoine, détenir cette sous-jacente forêt qui a de nombreux avantages. C’est une diversification patrimoniale, c’est un actif tangible. Quand vous allez vous balader en forêt, vous comprenez l’utilité de la forêt d’un point de vue environnementale parce qu’aujourd’hui, c’est entre 14 et 20 % des émissions de CO2 qui sont captés par les forêts.
Cedric Decoeur : Se dire qu’effectivement, quand nous investissons dans une forêt, nous investissons dans un actif vert, passez-moi le jeu de mots, c’est assez clair, mais est-ce qu’il y a un label ou quelque chose pour accompagner ce sentiment que nous avons à investir proprement ?
Jonathan Dhiver : Il y a un Label d’Etat créé en 2019 et qui s’appelle Le Label Bas Carbone qui va aller encore un peu plus loin. En effet, quand nous gérons bien une forêt, nous captons un peu plus de CO2 que si nous ne la gérions pas bien. Si vous captez un peu plus de CO2, cela veut dire que vous participez plus à l’effort collectif qui vient limiter au maximum ces émissions de CO2.
Nous voyons bien qu’avec le Label Bas Carbone, nous allons pouvoir les quantifier et vous voyez bien qu’à un moment donné, qu’est-ce qui va se passer ? Il va y avoir la petite cerise sur le gâteau.
Cedric Decoeur : Cela va devenir fiscalement intéressant ?
Jonathan Dhiver : Cela va surtout devenir pécuniairement intéressant parce que nous allons peut-être pouvoir vendre ces crédit Carbone. Le fait de les vendre, cela boostera le revenu qui n’est pas un revenu de 3 ou 4 %. Nous sommes plutôt entre 0 et 1 %. Nous allons chercher de la revalorisation.
Un dernier élément qui est extrêmement important, nous allons chercher un actif, un sous-jacent sociétalement intéressant. Pourquoi ? Parce qu’une forêt, il faut l’entretenir. J’aime bien le rappeler : c’est 450 000 emplois. Vous avez 450 000 emplois qui sont non délocalisables qui sont en France.
Vous prenez le travailleur forestier, vous prenez le conducteur de drone qui va aller au-dessus du massif forestier pour s’assurer que la forêt est bien entretenue. Vous voyez le nombre d’emplois qu’il y a. Aujourd’hui, il a 80 000 emplois donc Nicolas Doze, il parlait d’emplois, d’aller booster le pouvoir d’achat. Il y a de l’emploi à aller chercher dans le secteur.
Cedric Decoeur : Je vous titillais avec la fiscalité. Est-ce qu’il y a une carotte fiscale en plus ou pas ?
Jonathan Dhiver : Oui, il y a une carotte fiscale. Nous, au sein de Meilleur-GF.com, c’est parce que nous avons envie de défendre. Nous avons envie de défendre tous les avantages dont nous vous avons parlé.
Mais oui, il y a un avantage fiscal qui est intéressant.
Le premier, c’est que quand vous souscrivez, vous pouvez avoir jusqu’à 25 % de réduction fiscale sur votre feuille d’imposition en bas de ligne. Vous investissez 10 000 euros, vous avez 2 500 euros que vous allez pouvoir défiscaliser en fin d’année.
Et puis après, il y a un autre intérêt, c’est lors de la transmission. Pour la transmission, c’est un abattement de 75 % sur la valeur des parts des forêts. Vous voyez bien que c’est quand même très intéressant fiscalement.
Abattement IFI* | Réduction IR** (Loi IR/PME) Conservation minimale de 5 ans et demi à 7 ans | Réduction IR** Loi DEFI Conservation minimale de 8 ans | Transmission de patrimoine |
Abattement de 75 % sur la valeur vénale des parts des groupements forestiers détenues (Hors trésorerie) Cet abattement est porté à 100 % sur certains Groupements Forestiers d'Investissement (nous consulter) | 25 % du montant investi dans la limite d'une souscription de 50 000 € pour une personne seule ou de 100 000 € pour un couple. (soit respectivement 12 500 € et 25 000 € de réductions d'impôts sur le revenu) | 18 % du montant investi dans la limite d'une souscription de 5 700 € pour une personne seule ou 11 400 € pour un couple. (soit respectivement 1 026 € et 2 052 € de réductions d'impôts sur le revenu) | Abattement de 75 % sur les droits de cession des parts (correspondant à la valeur vénale des parts) |
Cedric Decoeur : Pas mal d’avantages. Bois que l’on qualifie parfois d’or vert. Pourquoi est-ce qu’on dit cela ?
Jonathan Dhiver : Vous voyez bien que tout cet intérêt et cet attrait qu’il y a, il est de plus en plus fort.
Quand nous regardons les cours du bois, ils ont augmenté de façon très significative au cours des derniers mois. Cet aspect écologique, le fait de capter du CO2 et puis nous voyons bien que la forêt participe à une diversification patrimoniale intéressante et à un meilleur écosystème.
Je vois qu’au sein des équipes de Meilleur-GF.com, les jeunes dans mes équipes sont très sensibles à cette logique-là.
Je pense que détenir des parts de groupements forestiers et l’expliquer à ses enfants : dire que papa et/ou maman détient des parts de groupements forestiers et détiennent des armes qui vont être meilleures pour la planète, cela a du sens et je pense que c’est le moment d’y aller.
Cedric Decoeur : Jonathan Dhiver et Meilleur-GF.com. Merci beaucoup d’être venu nous voir.